Coin lecture

« Le temps de lire, comme le temps d’aimer, dilate le temps de vivre. » (Daniel Pennac)

La fille aux papillons (Rene Denfeld)  ♥♥♥♥

Présentation de l’éditeur : En enquêtant sur la disparition de sa sœur, Naomi, « la femme qui retrouvait les enfants », croise le chemin d’une fille des rues de Portland nommée Celia. Naomi tente de faire reconnaître le viol dont a été victime Celia et remonte la trace d’une série de meurtres de jeunes filles. Un roman réaliste et sensible sur le monde de l’enfance meurtrie.

Dans ce roman de Rene Denfeld, on retrouve non seulement la même héroïne que dans « Trouver l’enfant » mais aussi la même sensibilité et la même pudeur. L’auteure réussit le tour de force de décrire des situations terribles sans jamais sombrer dans le pathos et la poésie qu’elle met dans son écriture aide à supporter une réalité très sombre. La postface nous laisse penser qu’elle a elle-même vécu dans la rue (j’ai eu beau chercher, je n’ai trouvé aucune info à ce sujet sur le net) et peut-être est-ce pour cette raison qu’elle décrit si bien la vie (ou plutôt la survie) dans cette jungle.
J’ai cependant été moins emballée par ce roman que par le précédent. J’ai trouvé qu’au final les deux histoires qui s’entrecroisent nuisaient un peu l’une à l’autre. Par ailleurs, le récit est peu crédible, les coïncidences un peu tirées par les cheveux et il y a pas mal de longueurs. Ces défauts (à mes yeux… tout cela est très subjectif !) font que ce roman n’a pas été un coup de cœur pour moi, malgré une plume qui vaut vraiment le coup d’être découverte.

Avant la longue flamme rouge (Guillaume Sire) ♥♥♥♥

Présentation de l’éditeur : 1971 : le Cambodge est à feu et à sang. Saravouth a  onze  ans. Sa petite sœur Dara en a neuf. Leur  mère  enseigne la littérature au lycée français. Leur  père travaille à la chambre d’agriculture. Dans  Phnom  Penh assiégée, le garçon s’est construit un  pays imaginaire  : le  «  Royaume  Intérieur  ».
Mais un jour, la guerre frappe à sa porte. Les fondations du  Royaume vacillent. Séparé de ses parents et de sa sœur, réfugié dans la forêt sur les rives du Tonlé Sap, Saravouth devra survivre dans un pays en plein chaos, animé par  une  volonté farouche de retrouver sa famille.
Inspiré d’une histoire vraie, ce roman restitue une épopée intérieure d’une rare puissance.

Ce roman poignant est inspiré d’une histoire vraie. Bercé par les histoires que lui racontait sa maman, Saravaouth va survivre dans l’enfer de la guerre civile qui lui a enlevé ses parents. Il se construit un univers imaginaire où il se réfugie pour échapper aux atrocités qui l’entoure et tenter de surmonter les terribles épreuves qu’il traverse. Ce récit, à la fois dur et poétique (malgré le contexte d’horreur) est très puissant et nous dérange dans notre confort d’occidentaux nantis. On suit le parcours de Saravouth avec beaucoup d’émotion et d’admiration pour ce jeune garçon qui va tout tenter pour retrouver sa famille.
Les blessures irréparables subies par Saravouth dans son enfance auront des répercussions sur sa vie d’adulte. Il tente de se reconstruire lorsqu’il quitte la Cambodge et est adopté par une famille américaine. Il y a réussira un temps, se mariera, aura un enfant… mais ses démons le rattraperont et il vit désormais dans la rue où il gagne quelques dollars en jouant aux échecs sur Union Square. On peut le voir dans le court-métrage suivant, que Guillaume Sire nous invite à regarder après avoir lu son roman… un roman que je vous conseille vivement de découvrir !

L’infini des possibles (Lori Nelson Spielman)  ♥♥♥♥♥

Présentation de l’éditeur : Paulina Fontana, vieille dame pleine de fantaisie et de créativité en rupture de ban avec sa famille américaine, invite ses petites-nièces, Emilia et Lucy, à visiter son pays natal, l’Italie. Elle leur fait une déclaration fracassante : le jour de son quatre-vingtième anniversaire, elle rencontrera l’amour de sa vie et mettra fin une fois pour toutes à la  » malédiction de la deuxième fille de la famille Fontana « .
Cette  » malédiction  » n’est probablement rien d’autre qu’une coïncidence, un vieux mythe. Pourtant, personne ne peut nier que pendant des siècles, pas une seule deuxième née de la famille Fontana n’a trouvé l’amour.
Que se passerait-il si ce supposé sort était brisé ? Emilia, qui, à 29 ans, semble accepter cette malédiction, trouverait-elle à son tour le grand amour ?
Au cœur de la campagne Toscane, Paulina va finalement révéler des secrets de famille autrement plus troublants qu’une malédiction vieille de plusieurs siècles…

Ce roman est le quatrième de Lori Nelson Spielman que je lis. Si j’avais beaucoup aimé « Demain est un autre jour », j’avais par contre été déçue par « Un doux pardon » et « Tout ce qui nous répare ».
Aucune déception ici ! Ce roman est un excellent « feel good », avec une intrigue rythmée et très bien menée. Les personnages sont très attachants (j’ai notamment adoré celui de Poppy et sa sagesse 😊 ) et l’histoire, sur fond de secrets de famille, est émouvante. En outre, l’auteure nous offre un chouette voyage en Italie en bonne compagnie ! En bref, c’est une jolie histoire pleine d’amour et de bienveillance que je vous recommande si vous avez envie d’un joli moment de lecture détente !

Parti en fumé (John Marrs) ♥♥♥♥♥

Présentation de l’éditeur : Un matin, Catherine se réveille seule dans son lit. Elle ne s’inquiète pas, convaincue que son mari est allé courir avant de se rendre au travail, comme il en a l’habitude.
Mais cette fois, Simon n’arrivera jamais au bureau. Ses baskets sont devant la porte et rien ne manque à part lui. Très vite, Catherine pressent qu’il lui est arrivé quelque chose : il n’avait aucune raison de disparaître ainsi.
En réalité, tandis que la vie de sa femme est bouleversée, Simon, bien vivant, parcourt le monde et se forge un nouveau destin. Il est le seul à savoir ce qu’il a fait, ce qui l’a poussé à partir. Les souvenirs auxquels Catherine se raccroche ne sont que mensonges, tout comme leur mariage. Ce n’est que vingt-cinq ans plus tard, quand Simon refait surface, qu’elle découvre enfin qui il est réellement…. Et il est des vérités plus difficiles à entendre que d’autres.

J’avais beaucoup aimé les deux précédents romans de John Marss et j’étais donc impatiente de découvrir celui-ci ! Cette fois encore, j’ai pris plaisir à lire ce suspense psychologique très bien construit et j’avoue avoir eu du mal à le lâcher, malgré quelques longueurs. L’auteur réussit à captiver ses lecteurs en les menant sur une piste… puis une autre… en faisant vaciller toutes leurs certitudes et leurs intuitions. On veut connaitre les raisons qui ont poussé Simon à disparaitre en abandonnant tout derrière lui (famille, amis, travail) et on se laisse happer par l’intrigue très bien ficelée. Le récit alterne entre passé et présent et dévoile petit à petit des indices, comme les pièces d’un puzzle qui ne prend vraiment forme que dans les dernières pages… avec un dénouement pour le moins inattendu !
Vous l’aurez compris, si vous êtes amateurs du genre, je vous conseille ce très bon thriller psychologique !

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J’ai terminé…

Je suis en train de lire…

15 commentaires sur “« Le temps de lire, comme le temps d’aimer, dilate le temps de vivre. » (Daniel Pennac)

  1. Merci pour ces quelques idées de lecture, je n’ai plus qu’à demander au bibliothécaire de me le mettre de côté. J’ai terminé ou plutôt dévoré « L’ile aux enfants » et « Disparaître », Par contre j’avais pris « Histoire du fils » de Marie-Hélène LAFON et « La Géante » de Laurence VILAINE, je me suis forcée à les terminer. Bisou

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  2. Coucou Cath,
    Je me fis généralement à tes bons conseils …
    Habituellement je file vite sur le site de la médiathèque afin de voir si un livre qui me plait s’y trouve …
    Ce n’est pas toujours le cas …elle ne peut pas tout avoir !
    Mais ce jour …snif snif, je pense que la médiathèque va être de nouveau confinée …je garde un titre en réserve pour la réouverture !
    Merci beaucoup Cath
    Domu

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  3. Je consulte régulièrement vos avis de lectrice et j’y puise parfois des idées. J’ai déjà lu « Parti en fumée » de John Marrs que j’ai bien aimé. Je viens de terminer « Les Refuges » de Jérôme Loubry. Je l’ai dévoré ! Merci pour le partage.

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  4. Merci pour toutes ces nouvelles pistes car je ne connais aucun de ces livres.
    C’est tellement compliqué d’obtenir des livres dans ma médiathèque, tellement et avec ce nouveau confinement ça ne va pas s’arranger…
    Je viens de terminer » Malgré nous » et hier c’est ma fille qui l’a emmené. Heureusement j’ai une amie qui a une amie qui lui passe des livres. L’entraide dans la lecture !
    J’ai bien aimé ce roman mais je ne sais pas pour quelle raison, je n’arrive plus à m’emballer pour mes lectures actuelles. Une certaine lassitude en tout très certainement.
    Je note tes livres bien sur car nous nous rejoignons très souvent dans les appréciations.
    Bisous

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  5. Merci beaucoup Cath . . ma liste devient longue!!!! Je suis en train de lire « La Virginienne » de Barbara Chase-Riboud; une des concubines de Thomas Jefferson.

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  6. Merci pour tes conseils lecture, toujours parcourus avec plaisir…
    J’en note quelques-uns, même si ma bibliothèque vient de fermer, comme toutes les autres, et que nous ignorons tous quand elle va pouvoir ouvrir à nouveau… pourtant, toutes les précautions étaient prises et respectées… cela me semble très injuste…
    Belle journée, bises

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  7. merci pour tes résumés très avisés. comme Marina je lis « la virginienne » et j’avais emporté plusieurs livres à Barbotan pour lire pendant la cure de Denis mais… cure annulée, les livres sont là-bas et moi en Périgord !!! bisous

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