Après plusieurs jours d’observation des fonds marins autour de notre île, nous prenons aujourd’hui le large pour l’aventure en pleine mer.
Nous avons pratiqué le snorkelling en pleine mer à plusieurs reprises que ce soit en Thaïlande, en Indonésie ou aux Philippines. A chaque fois, il s’est avéré que des difficultés se rajoutent par rapport à la pratique le long de la plage. En effet, il y a toujours beaucoup plus de vagues et surtout des courants marins importants qui peuvent très rapidement vous éloigner du bateau, ancré donc immobile. Nous serons toujours dans le parc national où il est interdit d’utiliser des palmes pour protéger les coraux ; il faudra donc nager comme un poisson dans l’eau pour se diriger et pour vaincre les courants. D’ailleurs, nous avons été les seuls à respecter les coraux puisque tous les touristes rencontrés lors de notre séjour avaient des palmes, louées par tous les « professionnels du tourisme » qui se moquent complètement des dégâts sur les fonds marins qui les font vivre ! L’homme détruit son environnement en permanence…
Notre expérience nous a prouvé que les séances de snorkelling se suivent mais ne se ressemblent jamais ; il y a toujours un élément qui modifie les conditions. Concernant le reportage photos, toutes les difficultés évoquées ci-dessus viennent se rajouter à la problématique de base : recherche de la meilleure lumière, de la bonne distance (dans l’eau la distance est faussée, on a toujours l’impression d’être très proche, mais lorsque on regarde ses photos, les sujets se trouvent toujours trop loin!!! ), d’une composition d’image esthétique, le tout avec des poissons en mouvement permanent. Vous l’aurez compris, c’est la galère pour faire des photos et c’est encore pire pour faire une vidéo !
Nous approchons de notre premier spot d’immersion.
C’est parti pour notre 1ère séance de snorkelling autour des « baby’s islands ».
Nous sommes en présence de coraux vivants qui couvrent les hauts fonds autour de l’îlot, c’est un paysage marin de toute beauté !!!
Il est évident que la densité de poissons est beaucoup plus importante qu’au bord des plages.
Les plaines de coraux vivants sont très impressionnantes.
Les clichés de poissons ou de coquillages sont évidemment sublimés dans cet environnement magique.
Après avoir remonté le courant pour rejoindre le bateau, nous débriefons avec notre pêcheur sur la beauté du fond marin. Hélas, notre objectif secret n’était pas au rendez-vous, d’après notre pêcheur à cause de la houle un peu trop forte aujourd’hui.
Nous nous dirigeons maintenant vers un autre spot pour faire une nouvelle tentative. Pour ceci, le bateau va s’ancrer non loin d’une superbe plage. Quant à nous, il va falloir nous diriger vers le large pour snorkeller à la recherche de coraux vivants.
Vous êtes prêts pour nager en pleine mer assez loin du bateau ? Pour moi c’est ok.
Ici, les poissons perroquets sont plus gros qu’au bord des plages.
Nous rencontrons à nouveau un baliste titan que nous allons suivre quelques instants. Vous remarquerez qu’il ne se déplace jamais seul car en brassant les coraux et le sable, il dégage du plancton marin qui va nourrir ses accompagnateurs.
Sur la vidéo ci-dessous, le baliste va faire un étrange ballet suivi par ses compagnons. Nous en profiterons pour apercevoir ses dents. Puis, il va s’éloigner de son lieu de repas, et nous conduire vers notre « objectif secret ». Celui-ci va nous faire un petit défilé de mode pour montrer ses différents profils .
Vous avez pu observer un poisson « napoléon » qui fréquente les alentours des « baby islands ». Ils étaient d’ailleurs deux mais le second ne s’est pas approché de nous. Il fait partie de la famille des labres. Il a pour particularité d’avoir une durée de vie très longue (jusqu’à trente ans !). Bien entendu, son surnom vient de la bosse qu’il a sur le front et qui ressemble au bicorne de l’empereur. Ce sont les mâles qui la développent et la taille de la bosse augmente avec l’âge. Ce poisson est aussi hermaphrodite : il commence sa vie avec le sexe féminin, atteint sa maturité sexuelle à l’âge de sept ans et change de sexe à quinze ans pour devenir mâle et mesurer plus d’un mètre de long. C’est un des plus grands poissons qui fréquentent les récifs coralliens ; il peut mesurer jusqu’à deux mètres et peser 190 kg.
Il se nourrit de mollusques, de crustacés, d’oursins et de poissons qu’il croque avec ses dents. C’est un des rares prédateurs d’une étoile de mer appelée « acanthaster pourpre » qui fait des ravages dans les récifs de coraux. Il est donc très important dans l’écosystème corallien. Par contre, sa densité de population est très basse puisqu’il y a un maximum de vingt individus pour 10 000 m2. Comme la plupart des poissons que nous venons de découvrir, il est en voie de disparition à cause de la sur-pêche, de la pollution, de la disparition des coraux… bref, de l’homme !
Nous remontons dans notre bateau pour rejoindre une des baby islands. Les tâches noires visibles sous l’eau sont des coraux tabulaires qui sont entourés de sable corallien d’une blancheur éclatante.
Ici nous aurons pied dans le sable lorsque nous nous approchons de l’île. Nous voyons une densité de poissons impressionnante, identique à celle présente autour de toutes les îles avant que l’homme n’en prenne possession.
Nous observons des coraux en bonne santé.
Nous assisterons à la toilette d’un poisson perroquet.
Cette anémone violette a une couleur incroyable !
Nous finirons notre séance avec ces coraux magnifiques !!!
Sur le trajet de retour vers notre île, nous nous arrêteront près d’un phare situé entre les deux grandes îles et les baby islands. La densité de poissons y est également importante.
Nous doublons maintenant l’ile de Kecil, baptisée « Small island », où il reste quelques petites plages romantiques.
Nous voilà de retour sur « Big island ».
Au cours de ce reportage, vous avez pu constater les dégâts irréversibles causés par l’homme aux fond marins.
Le réchauffement climatique va se poursuivre et même sûrement s’accélérer. Les sécheresses successives vont causer les mêmes dégâts à la végétation de la surface terrestre. Ces dégâts seront tout aussi irréversibles ; il sera alors trop tard pour sauver la nature qui nous maintient en vie en captant le CO2 pour purifier l’oxygène que l’on respire. Vous avez pu constater la diminution importante de la pollution atmosphérique depuis le début du confinement, cette pollution étant en grande partie causée par la circulation automobile complètement démente « avant » (il y a 1,2 milliard de véhicules en circulation sur la planète actuellement). Bien entendu, avec plus de 80 % de taxes sur les carburants, ce n’est pas le gouvernement qui va faire en sorte de réduire cette circulation. A l’évidence, il ne faut pas faire confiance non plus aux constructeurs automobiles qui trichent (dieselgate) pour diminuer la pollution des véhicules et encore moins aux industriels qui exploitent à outrance la manne pétrolière. Pour diminuer cette pollution, il ne reste plus que nous, les utilisateurs des automobiles. Si chacun d’entre nous diminue de 25% ses trajets automobiles, ceci réduira automatiquement la pollution atmosphérique liée à la circulation de 25%. Durant cette période de confinement, vous avez pu constater qu’il est possible de survivre sans utiliser son véhicule en permanence. Il suffit donc d’établir un juste milieu entre « avant » et « pendant » le confinement pour avoir un « après » plus respectueux de la planète, en gardant à l’esprit que c’est la combustion des énergies fossiles qui entretient le réchauffement climatique.