La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. » (Victor Hugo)

Malgré nous (Claire Norton) ♥

Présentation de l’éditeur : Été 1988. Alors qu’ils sont en colonie de vacances, Théo, Maxime et Julien échappent à un terrible incendie. Entre eux désormais, ce sera  » à la vie, à la mort « .
Vingt ans plus tard, l’expression va prendre tout son sens.
Et vous, jusqu’où iriez-vous par amitié ?

Le bandeau de couverture nous annonce un « roman addictif » … nous en sommes à mon avis très loin ! Si ce livre se lit facilement, je ne l’ai pas trouvé si bien construit que ça. Le style est assez répétitif et le (pseudo !) suspens peu crédible. L’auteure n’a pas réussi à me captiver et je ne suis pas du tout rentrée dans l’intrigue, que j’ai trouvée tirée par les cheveux. Même le personnage principal m’a agacée ! Bref, je suis passée à côté… Tout cela est très subjectif (surtout si je regarde les critiques élogieuses sur Babelio !) mais à mon avis, nous sommes loin du livre de l’année et vous pouvez allègrement faire l’impasse sur ce titre… ou au contraire le lire pour vous faire votre propre idée, c’est selon !
Cette petite déception ne m’a pas empêchée de lire le dernier roman de Claire Norton, paru en juin, puisque j’avais bien aimé le premier, « En ton âme et conscience ». Comme il s’agit de ma lecture en-cours, je vous en parlerai prochainement !

Rivage de la colère (Caroline Laurent) ♥♥♥♥♥

Présentation de l’éditeur : Certains rendez-vous contiennent le combat d’une vie.
Septembre 2018. Pour Joséphin, l’heure de la justice a sonné. Dans ses yeux, le visage de sa mère…
Mars 1967. Marie-Pierre Ladouceur vit à Diego Garcia, aux Chagos, un archipel rattaché à l’île Maurice. Elle qui va pieds nus, sans brides ni chaussures pour l’entraver, fait la connaissance de Gabriel, un Mauricien venu seconder l’administrateur colonial. Un homme de la ville. Une élégance folle.
Quelques mois plus tard, Maurice accède à l’indépendance après 158 ans de domination britannique. Peu à peu, le quotidien bascule et la nuit s’avance, jusqu’à ce jour où des soldats convoquent les Chagossiens sur la plage. Ils ont une heure pour quitter leur terre. Abandonner leurs bêtes, leurs maisons, leurs attaches. Et pour quelle raison ? Pour aller où ?
Après le déchirement viendra la colère, et avec elle la révolte.
Roman de l’exil et de l’espoir, Rivage de la colère nous plonge dans un drame historique méconnu, nourri par une lutte toujours aussi vive cinquante ans après.

Ce roman historique est un témoignage bouleversant concernant un page d’histoire dont j’ignorais totalement l’existence… En 1967, les Mauriciens votent pour leur indépendance, après 157 ans de colonisation britannique. Malheureusement, l’archipel des Chagos, qui dépend pourtant de Maurice, subira un autre sort. En effet, les Britanniques négocient en secret avec le nouveau gouvernement mauricien afin de garder la mainmise sur ces îles, et loueront la plus grande (Diego Garcia) aux Américains afin que ceux-ci y installent une base militaire (base devenue tristement célèbre lors de la guerre du Golfe), toujours en activité aujourd’hui. L’île est vidée de tous ses habitants, expulsés manu militari en direction de l’île Maurice, avec interdiction de revenir sur leur terre natale. Ils perdent alors leurs racines, leur culture et les rares biens qu’ils possèdent pour vivre une vie de misère en exil sur Maurice.
C’est sur ce fond historique passionnant que se déroule le roman de Caroline Laurent. On y suit l’épopée de Marie Ladouceur, un personnage très attachant. Cette femme courageuse se battra toute sa vie pour que les Chagossiens puissent retrouver leur île et leurs racines.
Je vous recommande vivement ce livre, à la fois pour son contexte historique mais aussi pour la très belle histoire que nous conte l’auteure, avec beaucoup de sensibilité et d’émotion.

Territoires (Olivier Norek) ♥♥♥♥

Présentation de l’éditeur: Les exécutions sommaires de trois jeunes caïds de Malceny, « plaque tournante de la came pour l’Île-de-France », mettent la SDPJ sur les dents. Mais le capitaine Coste n’a pas peur de mettre le feu aux poudres…
À Malceny, dans le 93, on est habitués aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. Le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite, car leur nouvel ennemi s’implante comme un virus dans cette ville laissée à l’abandon, qui n’attend qu’un gramme de poudre pour exploser. Une ville où chacun a dû s’adapter pour survivre : des milices occultes surentraînées, des petits retraités dont on devrait se méfier, d’inquiétants criminels de 12 ans, des politiciens aveugles mais consentants, des braqueurs audacieux, des émeutiers que l’État contrôle à distance de drone. Et pendant ce temps, doucement, brûle la ville.
La dernière affaire du capitaine Coste ? Elle se passe en enfer…

Avec un réalisme qui fait froid dans le dos, Olivier Norek a placé son enquête en plein cœur de la banlieue et nous offre un polar que je qualifierais de « sociétal ». Quand on sait qu’il a lui-même été policier dans ce (tristement) célèbre 93 (le département où le taux de criminalité est le plus élevé… après Paris quand même !), on comprend mieux pourquoi son récit sonne si juste. Trafic de drogue, crimes, émeutes, magouilles politiciennes… le cocktail détonnant de son récit nous tient en haleine et on est parfois effaré par ce qu’il se passe dans ces cités, tant au niveau des délinquants qu’au niveau des élus locaux, dont certains sont prêts à tout pour garder leur poste… et/ou pour maintenir un semblant « d’ordre » (tout est très relatif !!) dans ces cités toujours au bord de l’éruption. Norek nous fait bien comprendre que les choses ne sont pas aussi simples que l’on pourrait le croire de l’extérieur et j’ai beaucoup apprécié qu’il ne fasse pas preuve de manichéisme dans ce roman.

Peu de temps pour lire en ce moment malgré le confinement…. donc pas de lecture terminée et seulement une lecture en-cours (citée plus haut !)