« La lecture, c’est se connaitre à travers l’autre. » (Christian Bobin)

La dernière allumette (Marie Vareille) ♥♥♥♥♥
Présentation de l’éditeur : Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique.
Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule sait qui est vraiment son frère…
Un roman captivant, brillamment construit, à la fin aussi imprévisible que bouleversante et dont les personnages inoubliables offrent une voix aux enfants qui grandissent confrontés à la violence des adultes.

Marie Vareille est une auteure que j’aime beaucoup et je crois bien que tous ses livres m’ont plu ! Vous pouvez retrouver mes avis sur les titres que j’ai lus en cliquant sur les liens suivants : Je peux très bien me passer de toi, La vie rêvée des chaussettes orphelines, Ainsi gèlent les bulles de savon, Désenchantées. J’avais donc hâte de découvrir son dernier roman et je vous préviens tout de suite, ce fut un coup de cœur ! J’aurais bien envie de me contenter d’un « lisez-le » pour illustrer cette chronique mais j’ai bien peur que cela ne vous suffise pas !
Je vais donc essayer de développer un peu, bien qu’il soit difficile de parler de l’intrigue sans divulgâcher… Alternant les points de vue des différents personnages et les époques, ce roman aborde le thème des violences conjugales et domestiques. Le sujet est dur mais traité avec beaucoup de justesse et de sensibilité. Par ailleurs, l’intrigue est très bien construite et l’auteure nous mène sur de fausses pistes, nous tenant en haleine, jusqu’au dénouement final. Ce roman prend aux tripes et je n’ai pas pu le lâcher. Une lecture coup de poing (ou plutôt coup au cœur) que je vous conseille vivement !

Papi Mariole (Benoit Philippon) ♥♥♥♥
Présentation de l’éditeur :  « Accrochez-vous à vos bretelles, ça va valser. »
« Bon sang de bon soir, mais qu’est-ce que je fous là ? »
À l’entrée du périph, un vieux monsieur, peignoir en velours et chaussons en peluche effilochés, se répète inlassablement cette question. Échappé de son Ehpad, Mariole, tueur à gages, ne se souvient plus de rien, sauf d’une chose : il lui reste une mission à accomplir. Seul problème, il ne sait plus laquelle.
Mathilde, elle, se bourre d’anxiolytiques pour oublier. Victime de revenge porn, jetée en pâture sur les réseaux sociaux, elle se dit que le plus simple est peut-être d’en finir… à moins de faire équipe avec le vieil amnésique venu à sa rescousse : en l’aidant à retrouver la mémoire, Mathilde pourrait se payer une revanche en or.
Après le succès de Mamie Luger, Benoît Philippon nous embarque dans un trip fantasque, drôle et bouillonnant.

Benoit Philippon est aussi un auteur que j’aime beaucoup et si vous visitez régulièrement ce « coin lecture », vous vous souvenez peut-être que j’avais beaucoup aimé ses précédents livres  : Cabossé, Mamie Luger et Petiote.
Dans ce nouveau roman drôle, loufoque et touchant, j’ai retrouvé tous les ingrédients qui me plaisent chez Benoit Philippon : la gouaille, les personnages hauts en couleurs, le côté déjanté, l’humour grinçant mais surtout la tendresse, l’humanisme et le féminisme qui se dégagent de ses récits. Une fois encore, il réussit à évoquer des sujets graves (la vieillesse, Alzheimer, le cyberharcèlement, le revenge porn..) avec légèreté et humour, nous faisant à la fois sourire et réfléchir.
Même si ce roman n’est pas mon préféré de l’auteur, j’ai pris grand plaisir à suivre ce road trip déjanté à bord d’une Dauphine et ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Une lecture que je vous conseille donc si vous aimez ce style (et que vous ne cherchez pas forcément la crédibilité dans un récit !).

Felicità (Serena Giuliano) ♥
Présentation de l’éditeur :  Valentina organise des mariages sur le lac de Côme. Elle adore son métier. D’autant qu’elle peut compter sur une équipe en or. (Et aussi sur Totò, son fidèle teckel nain.)
Sauf que, depuis peu, sa team fait bien plus que l’assister : elle la maintient debout. Car Vale ne se remet pas du départ d’Azzurra, sa meilleure amie. Elle ne trouve du réconfort qu’auprès de Bianca, sa filleule d’un an.
Il faut pourtant continuer d’avancer : des couples lui ont confié l’orchestration du plus beau jour de leur vie – et cette mission est parfois pimentée de surprises..

Bon, je vais faire court… Aussi court que le roman (environ 200 pages !), que le temps passé à le lire et que le souvenir qu’il m’en restera !
L’intrigue se déroule en Italie et c’est peut-être là son intérêt principal (je l’avoue, je ne suis pas du tout objective dès qu’on parle d’Italie, mon pays de cœur…). A part ça, l‘histoire est gentillette, sans prise de tête et peut à la rigueur occuper un trajet en train. L’auteure y aborde plusieurs sujets qui auraient mérité d’être davantage développés et qui donnent l’impression d’avoir été survolés (parfois même posés là en suivant un « cahier des charges » car certains n’apportent vraiment rien au roman !).
Bref, vous pouvez allègrement passer votre chemin !

J’ai terminé…

Je suis en train de lire…

(du moins au moment où je programme cet article !)